La mycolade

GÉNÉRIQUE

Film documentaire, 16 mm, couleur, année 1995, 45 minutes. Idée, réalisation et montage: Paul Picard.  Direction photo et caméra: Richard Laniel. Conception sonore: Martin Allard. Conception musicale: Pierre Séguin, Guy Tremblay et Luc Cabana. Dessin de la jaquette:  Marie-Sol St-Onge. Participation: les docteurs René Pomerleau et J. André Fortin.  Produit avec l’aide financière: Gouvernement du Québec et Gouvernement du Canada.

Lecture détaillée du générique de ce film.

CONTENU

La « mycolade » est un mot spécifique chez les mycologues amateurs de la région de Québec pour désigner un repas gastronomique dont les plats sont constitués de champignons sauvages finement apprêtés.  Mais le film LA MYCOLADE, c’est également un outil de vulgarisation sur une science méconnue du grand public, la mycologie.

Les docteurs René Pomerleau et J. André Fortin
René Pomerleau et J. André Fortin

Avec les participations principales du docteur René Pomerleau, auteur de Flore des champignons sauvages du Québec et de l’un de ses élèves d’alors, le docteur J. André Fortin, biologiste et directeur de l’Institut de biologie végétale du Jardin botanique de Montréal, le film nous entraîne dans le milieu forestier à la recherche de la flore mycologique.  À travers la passion de ces naturalistes, pionniers et de la relève, le film nous dévoile le vrai visage de ces êtres trop souvent méprisés à cause de notre ignorance.  Un regard sur un monde de découvertes où la poésie des formes, des couleurs, des odeurs et des saveurs des champignons sauvages se marie à l’acquisition des connaissances scientifiques.  Et un portrait hommage de René Pomerleau, scientifique québécois de réputation internationale considéré aujourd’hui à juste titre comme le père de la mycologie québécoise.

ARTICLES DE PRESSE SUR CE FILM

D’ailleurs, dans LA MYCOLADE, le documentaire que vient de tourner le cinéaste Paul Picard sur René Pomerleau, ancien collaborateur de Marie-Victorin, on voit par dizaines des mycologues amateurs, resplendissants de santé, butiner de pleurottes en bolets, flairant la morille et salivant devant les chanterelles, ce qui, avouons-le, ouvre l’appétit!  Tourné à l’automne de 1993, moins d’un mois avant la mort de René Pomerleau, le documentaire est un vibrant hommage à ce phytopathologiste émérite dont on s’accorde à dire qu’il est le père de la mycologie québécoise. D’une scène à l’autre, on le voit, alerte malgré son grand âge, parcourir les sentiers de la forêt de Duchesnay, près de Québec, bêchant le coprin de sa canne, l’oeil malicieux lorsqu’il se prend à contredire un vieux médecin de ses amis sur l’identification d’un bel agaric qu’il vaudrait mieux ne pas déguster en salade. Puis, il évoque d’agréables souvenirs, en conversation animée avec le biologiste André Fortin, du Jardin botanique de Montréal, et, l’air un peu bolet lui-même sous son bonnet de tricot bleu, il s’attable enfin devant la récolte du jour transformée en une multitude de plats savoureux. La crème des champignons, par Pedro Rodrigue, le magazine QUÉBEC SCIENCE, septembre 1995.  

La mycolade des aînés
La mycolade des aînés

Pendant les 45 minutes que dure LA MYCOLADE, on reste accroché à ces gens qui gravitent autour du docteur Pomerleau, qui parlent avec fascination de ces thallophytes, qui cueillent avec ravissement morilles, chanterelles ou fistulines.  Le rythme est doux, agréable. Il montre des gens qui ont développé un plaisir suprême à s’adonner à la découverte des champignons.  Et le film de Paul Picard met en évidence cette passion.  Un hommage à René Pomerleau, par Vianney Théberge,  LE COURRIER DE SAINT-HYACINTHE, 20 juin 1995.

RENÉ POMERLEAU, LE PÈRE DE LA MYCOLOGIE AU QUÉBEC

René Pomerleau identifiant un champignon
Observation et identification

Docteur René Pomerleau est un scientifique et naturaliste reconnu. Il a fait ses études au Canada et en France et a ainsi obtenu un doctorat ès sciences de l’Université de Montréal en 1937.  Auteur d’un nombre considérable de publications, de livres et d’articles et notes de vulgarisation dans les domaines de la pathologie forestière et de la mycologie, il a acquis une réputation internationale pour l’étendue et l’originalité de ses contributions scientifiques et environnementaux.  Ses travaux lui ont valu de nombreuses distinctions honorifiques, parmi lesquelles le Prix David 1937, le Prix de la Province de Québec 1953, la médaille de la Fondation Marie-Victorin 1969, la médaille de l’Ordre du Canada 1970 et le Prix Marie-Victorin 1981, la plus haute décoration scientifique décernée au Québec.

À sa retraite, René Pomerleau entreprend à ses frais la plus importante rédaction de sa carrière. Il rédige LA FLORE DES CHAMPIGNONS AU QUÉBEC, fruit de cinquante années de recherches scientifiques.  Ce livre est aujourd’hui considéré comme la bible des mycologues québécois.

Le docteur André Fortin, directeur de l’Institut de biologie végétale du Jardin botanique de Montréal, écrit le 15 mars 1991 ‘ Le docteur Pomerleau a toujours su conquérir son public, à l’instar des artistes de la scène, et l’usage remarquable qu’il a su faire de ce talent en a fait un éducateur hors pair.  On se souviendra que les racines latines du mot éduquer sont e ducere c’est-à-dire conduire au-dessus, élever.  Dans ce sens, tout le travail que le docteur Pomerleau a fait dans le cadre, entre autres, des cercles de mycologues amateurs de l’ensemble de la province et même à l’extérieur, a permis à une multitude de personnes de s’élever, par leurs connaissances, au-dessus des contingences usuelles.  Qui saura dire le mouvement d’entraînement que ceci a produit dans les milieux les plus divers de notre société ?  Le docteur Pomerleau a pratiqué l’éducation permanente dite aux adultes, avant la lettre (encore une fois) et il l’a fait avec un succès remarquable’.

PHOTOGRAPHIES DU TOURNAGE

Sous la pluie, une équipe documentaire en tournage
Sous la pluie, une équipe documentaire en tournage                                       Voir la galerie

DISTRIBUTION DU FILM

Sélectionné et projeté au FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM SCIENTIFIQUE DU QUÉBEC à Montréal en 1995 et aux RENDEZ-VOUS DU CINÉMA QUÉBÉCOIS à Montréal en 1996, le film fut télédiffusé à maintes reprises sur une période de cinq ans par TÉLÉ-QUÉBEC.  Il fut également distribué par CINÉMA LIBRE dans les réseaux de l’Éducation et des Bibliothèques.  DISTRIBUTION ACTIVE TERMINÉE.